Lundi 3 octobre 2022
ES3 : Merzouga
Certes lâĂ©preuve est basĂ©e sur une forme de compĂ©tition, mais Yves Tartarin a voulu corser le challenge par des Ă©preuves ludiques au pied des dunes de Merzouga.
AprĂšs une nuit sous la voĂ»te Ă©toilĂ©e, Les Ă©quipages allaient se retrouver sur la parking de lâhĂŽtel Nomade Palace, dĂšs huit heures pour le briefing de la journĂ©e. Au menu, initiation au sable fin. Les instructeurs se partagent des groupes de 4 quatre 4x4 pour une balade dans la mer de sable ! Dans les dunes, la ligne droite nâest pas toujours le moyen le plus rapide de lier un point Ă un autre. Les zones de sable plus sombres sont toujours plus porteuses, elles permettent de prendre plus dâĂ©lan jusquâĂ la suivante. Yves Tartarin conseil Ă tout le monde dĂ©gonfler Ă un kg.
Ă la file indienne, tout le monde suit le petit train Ă son rythme. Bien entendu, dĂšs les premiers mĂštres, plusieurs 4X4 se plantent jusquâau chĂąssis. Rien de mĂ©chant, car tout le monde met la main Ă la patte pour dĂ©sensabler les vĂ©hicules. Ce sont les premiers gestes de solidaritĂ© du jour. Lâhistoire de ce matin est Ă mettre sur le compte du #333, les Bordelaises Beaugrand/Balestegui. Elles devaient logiquement rester sur les traces de leur instructeur qui ouvrait la passage. Mais sans doute par gourmandises, la pilote sâest lĂ©gĂšrement dĂ©calĂ©e de 10 mĂštres de la trace, pour affronter le haut de la dune.
Câest la loi de Murphy !
Dans la descente Ă la verticale, le Nissan Terrano nâa malheureusement pas rĂ©ussi Ă freiner son Ă©lan sur vingt mĂštres. En bas, il y avait un Ă©norme puits en bĂ©ton, qui lui, nâavait pas lâintention de bouger pour faire plaisir aux Bordelaises. La sentence est sans appel. Câest la loi de Murphy « Pourtant, il y avait une infime chance que cela arrive, et pourtant, câest arrivĂ© ». EmportĂ© par son Ă©lan, le vĂ©hicule sâest arrĂȘtĂ© Ă 30 cm en devers Ă cĂŽtĂ© de la masse de bĂ©ton. Finalement, plus de peur que de mal. Mais, il aura fallut deux puissants Toyota pour remonter le Nissan. Une Ă©preuve du feu qui a sans doute marquer les esprits de la caravane, pour le reste de la journĂ©e. Conclusion, dans cette pratique du bac Ă sable, une fraction de seconde dâinattention suffit pour perdre le contrĂŽle du vĂ©hicule. Câest le cas. Tous les anciens pilotes de Rallye Raid savent que dans le dĂ©sert on ne triche pas, on ne ment pas, et personne nâest Ă lâabri dâune erreur, et la remise en question est permanente.
Ătoiles des neiges !
Bon, maintenant quâon est lĂ , il faut bien y aller, Ă la croisĂ©e des chemins du slalome qui attend les Ă©quipages, cet aprĂšs midi. Câest le premier challenge de la journĂ©e.
Il faut dire que lâexercice ne manque pas de sel. Les Ă©quipages doivent faire du slalome entre les piquets bleus et rouges sur deux kilomĂštres chronomĂ©trĂ©s. Non pas dans la neige, mais dans le sable mou, et en plein cagnard.
Si Jean-Claude Dusse Ă©tait lĂ , il dirait « Elles peuvent gagner sur un malentendu ! ». Ătoile des neiges. Ă lâarrivĂ©e, au milieu dâun tourbillon de poussiĂšre ocre et aprĂšs des kms de slalome non-stop, les mains des concurrent.e.s du RAS sont gonflĂ©es Ă force de serrer le volant. Le classement sera en ligne demain sur le blog.
Ă mon cĆur amoureux !
Le deuxiĂšme challenge de la journĂ©e consiste Ă rouler sur un parcours de 150 m, en forme de cĆur. Le pilote devait rouler sur un parcours en forme de cĆur.
Ă priori, rien dâextraordinaire, sauf que le pilote a les yeux bandĂ©s. Ăa change tout.
Par consĂ©quent, tout le poids de la rĂ©ussite repose sur les Ă©paules de son copilote, qui lui, doit parler haut et fort pour diriger le vĂ©hicule. Ă voir se dĂ©rouler le challenge, les mĂ©canos de la Formule 1 nâont quâĂ bien se tenir !
Le classement sera en ligne sur le blog demain matin.
Ils et elles ont ditâŠ
Ce soir, nous recevons pour notre ITW du soir, lâĂ©quipage mixte #107 Bos/Correira qui roule sur un Toyota Land Cruiser 90.
« Je mâappelle MĂ©lanie, câest la premiĂšre fois que je participe Ă une Ă©preuve automobile. Dans la vie professionnelle, je suis gĂ©rante dâun camping dans lâAude. Pour trouver notre budget, nous avons organisĂ© des vides greniers et des buvettes. Heureusement que nous avons quelques partenaires qui nous suivent, sans quoi ?. En tout cas, le principe de reverser une partie des bĂ©nĂ©fices pour la recherche contre le cancer, a Ă©tĂ© pour nous deux un Ă©lĂ©ment trĂšs important. Moi, je suis Victor, comme MĂ©lanie, câest ma premiĂšre expĂ©rience. Dans le civil, je travaille dans un contrĂŽle technique automobile. Nous trouvons que les membres de lâorganisation sont tous trĂšs sympats, câest la raison pour laquelle, nous risquons de revenir lâannĂ©e prochaine ».
Le Palais des mille et une nuits
Pour clĂŽturer cette journĂ©e en beautĂ©, Yves Tartarin invite tous les Ă©quipages du 100% RAS Ă participer Ă une grande soirĂ©e festive, digne des mille et une nuits dans les dunes Ă©clairĂ©es par les lampes dâAladin.
« Le soir arrivĂ©, Aladin fatiguĂ© demandait Ă lâhomme de rentrer, mais le magicien voulait lui montrer un endroit encore plus merveilleux, ils sâĂ©loignĂšrent de la ville et arrivĂšrent dans une Ă©troite vallĂ©e entre deux montagnes. Le magicien alluma un feu, jeta du parfum et fit quelques incantations, apparut alors une caverne, Aladin eut peur, mais lâhomme lui promis monts et merveille sâil rentrait dedans et lui ramenait une lampe. Il devait chercher la lampe et ne prendre les trĂ©sors quâau moment de revenir, il lui donna un anneau pour le protĂ©ger dâĂ©ventuel danger ».
Le trĂ©sor de cette magnifique soirĂ©e, câest dans un premier temps, le fameux couchĂ© de soleil qui disparaĂźt Ă lâouest pour Ă©clairer lâautre partie du monde. Ensuite aprĂšs avoir vĂ©cu ces moments magiques, lâapĂ©ro est servi copieusement, puis vient le diner aux chandelles. Le tout accompagnĂ© du cĂ©lĂ©brissime groupe 100 % RAS, que le monde entier nous envie. Puis plus tard sous la voĂ»te Ă©toilĂ©e, les participants on fait un lĂąchĂ© de lanternes Chinoises pour Ă©clairer le ciel, peu avant de se glisser dans les draps du bivouac, pour une nuit inoubliable.
Le lendemain matin, juste avant que le jour se lĂšve, la caravane avait lâimmense privilĂšge dâadmirer le levĂ© du soleil, qui reflĂšte entre un sable rouge et ocre.
Article : Gilles David. S/Presse : 100% RAS
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